Le voile se lève…
Posté: 09 Oct 2009, 10:08
“Papa et maman, je vous aime bien, mais je n’accepte pas que vous me repreniez et que vous me grondiez”. Je veux faire comme j’ai envie, c’est à dire, ne pas faire ce que maman me demande car je prends tout comme une contrainte lorsque c’est maman. Si c’est la maîtresse ou d’autres personnes, alors je vais faire tout ce que je peux pour les contenter”.
Voici ce qu’exprime clairement Maïlys après 18 mois d’arrivée dans notre famille. Oui, je peux dire que Maïlys, qui a 7 ans ½ a bien caché ses sentiments par des contournements de situations, mais maman a réussi à la mettre face à son réel problème, “la non acceptation”. Cette “non acception” lui enlève toute motivation et toute envie d’avoir des rêves et des projets pour sa vie futures. Maïlys reste à l’arrêt sur son avancée individuelle et familiale et je peux dire que la seule chose qui ne se tarit pas, c’est de manger à chaque repas tout ce qu’on lui serre, même dans les moments les plus difficiles pour elle, qui pourraient clairement lui couper l’appétit.
Et puis un jour, elle nous a demandé si elle pouvait changer de parents. Cela peut paraître risible quand ces propos viennent d’un enfant, car cela doit souvent être exprimé, surtout à l’adolescence. J’avoue que pour une adoption, nous n’avons pas tout à fait envie de rire, bien que ce fut ma réaction en sa présence, comme pour cacher une blessure. Je vois que même si le jugement est passé, si on leur a dit et redit que nous serons ensemble pour toujours, dans leur tête, ce n’est pas encore le cas. Alors, pourquoi ne pas changer de parents, après tout, ce ne sont pas les premiers !
Nous avons décidé d’en parler à Solène et Thomas, en présence de Maïlys, pour mettre en lumière et faire un levé de rideau sur cette grande question qui, à mon avis contaminait depuis longtemps notre édifice familial. Solène est devenu blême et Thomas était au bord des larmes. L’instant était grave et Maïlys s’est immédiatement rendue compte du cataclysme émotionnel qui se déroulait sous nos yeux. Elle se mit à pleurer par ce constat. Elle a pu voir que pour Solène et Thomas, il n’était pas question de changer et elle a pu ressentir les visages perdus devant cette situation. Maïlys c’est alors retrouvée démunie, ce qui lui permettait de se rendre à l’évidence.
Nous avons décidé de lui poser deux questions par écrit :
Pourquoi veux-tu changer de parents ?
Qu’est-ce que cela changerait pour toi d’avoir d’autres parents ?
À la première question Maïlys a répondu “parce qu’ils me grondent” et à la deuxième, elle a compris que ce serait pareil avec les autres !
Je ne cache pas que j’ai eu des nausées et me suis sentie chavirer pendant quelques jours, mais j’étais consciente qu’elle n’était pas coupable de cette situation car cela fait partie d’un syndrôme de l’attachement.
Maïlys aime manipuler les autres et les mettre sous sa coupe, que ce soit ses parents (avec lesquels ça ne marche pas), mais aussi avec ses camarades à l’école. Oui, elle a vu qu’à la maison, il était difficile pour elle d’arriver à ses fins. Mais cette situation a permis de lever un gros pavé et d’éclaircir à nouveau les choses, sous un nouvel angle. Elle peut nous parler de son histoire, des images qu’elle a gardées de son village, du visage de sa mère de naissance qu’elle a si clairement en tête. Je peux dire que cela est pour moi très important de l’écouter parler et de lui dire que nous continuons ce qui a été, et incluons dans nos cœurs tout le vécu de leur histoire ancienne. Je dis à Maïlys que sa maman de naissance est dans mon cœur et que tout ce que je fais pour Maïlys, lorsque je la reprends, lorsque je l’incite à réaliser ses désirs, lorsque je la conseille, lorsque je la caline, sa maman de naissance serait en parfait accord avec moi et je le fais toujours en communion avec elle. Le visage de Maïlys devient alors un rayonnement de bonheur et elle me dit alors : “elle avait des longs cheveux comme toi et des boucles d’oreille brillantes comme toi.”
Aujourd’hui, Maïlys ne manipule plus personne et accepte la frustration et d’être reprise sans faire la tête. Nous avons mis en place un “tableau pédagogique d’éducation” pour les 3 enfants. Ce tableau comporte plusieurs domaine éducatifs comme “accepter l’obéissance, reconnaître ses tords, respecter les autres, assiduité au travail musical, etc…”. ET ÇA MARCHE ! Chaque dimanche, ils ont une image, personnalisée pour chacun et à la fin du mois, s’il y a 4 images, nous offrons une récompense à chacun. Maïlys fonctionne en essayant d’avoir toujours des “très bien”, d’ailleurs, à l’école, elle est en tête dans sa classe. Nous pouvons dire que cela fait 15 jours que la paix s’installe dans la maison et même mon sommeil est réparateur. Ce tableau était une bonne idée et les enfants acceptent, de ce fait, d’être éduqués.
Voilà une petite histoire qu’il me plait de vous raconter car ce que nous vivons ne peut être que partagé, avec bonheur et amour.
Voici ce qu’exprime clairement Maïlys après 18 mois d’arrivée dans notre famille. Oui, je peux dire que Maïlys, qui a 7 ans ½ a bien caché ses sentiments par des contournements de situations, mais maman a réussi à la mettre face à son réel problème, “la non acceptation”. Cette “non acception” lui enlève toute motivation et toute envie d’avoir des rêves et des projets pour sa vie futures. Maïlys reste à l’arrêt sur son avancée individuelle et familiale et je peux dire que la seule chose qui ne se tarit pas, c’est de manger à chaque repas tout ce qu’on lui serre, même dans les moments les plus difficiles pour elle, qui pourraient clairement lui couper l’appétit.
Et puis un jour, elle nous a demandé si elle pouvait changer de parents. Cela peut paraître risible quand ces propos viennent d’un enfant, car cela doit souvent être exprimé, surtout à l’adolescence. J’avoue que pour une adoption, nous n’avons pas tout à fait envie de rire, bien que ce fut ma réaction en sa présence, comme pour cacher une blessure. Je vois que même si le jugement est passé, si on leur a dit et redit que nous serons ensemble pour toujours, dans leur tête, ce n’est pas encore le cas. Alors, pourquoi ne pas changer de parents, après tout, ce ne sont pas les premiers !
Nous avons décidé d’en parler à Solène et Thomas, en présence de Maïlys, pour mettre en lumière et faire un levé de rideau sur cette grande question qui, à mon avis contaminait depuis longtemps notre édifice familial. Solène est devenu blême et Thomas était au bord des larmes. L’instant était grave et Maïlys s’est immédiatement rendue compte du cataclysme émotionnel qui se déroulait sous nos yeux. Elle se mit à pleurer par ce constat. Elle a pu voir que pour Solène et Thomas, il n’était pas question de changer et elle a pu ressentir les visages perdus devant cette situation. Maïlys c’est alors retrouvée démunie, ce qui lui permettait de se rendre à l’évidence.
Nous avons décidé de lui poser deux questions par écrit :
Pourquoi veux-tu changer de parents ?
Qu’est-ce que cela changerait pour toi d’avoir d’autres parents ?
À la première question Maïlys a répondu “parce qu’ils me grondent” et à la deuxième, elle a compris que ce serait pareil avec les autres !
Je ne cache pas que j’ai eu des nausées et me suis sentie chavirer pendant quelques jours, mais j’étais consciente qu’elle n’était pas coupable de cette situation car cela fait partie d’un syndrôme de l’attachement.
Maïlys aime manipuler les autres et les mettre sous sa coupe, que ce soit ses parents (avec lesquels ça ne marche pas), mais aussi avec ses camarades à l’école. Oui, elle a vu qu’à la maison, il était difficile pour elle d’arriver à ses fins. Mais cette situation a permis de lever un gros pavé et d’éclaircir à nouveau les choses, sous un nouvel angle. Elle peut nous parler de son histoire, des images qu’elle a gardées de son village, du visage de sa mère de naissance qu’elle a si clairement en tête. Je peux dire que cela est pour moi très important de l’écouter parler et de lui dire que nous continuons ce qui a été, et incluons dans nos cœurs tout le vécu de leur histoire ancienne. Je dis à Maïlys que sa maman de naissance est dans mon cœur et que tout ce que je fais pour Maïlys, lorsque je la reprends, lorsque je l’incite à réaliser ses désirs, lorsque je la conseille, lorsque je la caline, sa maman de naissance serait en parfait accord avec moi et je le fais toujours en communion avec elle. Le visage de Maïlys devient alors un rayonnement de bonheur et elle me dit alors : “elle avait des longs cheveux comme toi et des boucles d’oreille brillantes comme toi.”
Aujourd’hui, Maïlys ne manipule plus personne et accepte la frustration et d’être reprise sans faire la tête. Nous avons mis en place un “tableau pédagogique d’éducation” pour les 3 enfants. Ce tableau comporte plusieurs domaine éducatifs comme “accepter l’obéissance, reconnaître ses tords, respecter les autres, assiduité au travail musical, etc…”. ET ÇA MARCHE ! Chaque dimanche, ils ont une image, personnalisée pour chacun et à la fin du mois, s’il y a 4 images, nous offrons une récompense à chacun. Maïlys fonctionne en essayant d’avoir toujours des “très bien”, d’ailleurs, à l’école, elle est en tête dans sa classe. Nous pouvons dire que cela fait 15 jours que la paix s’installe dans la maison et même mon sommeil est réparateur. Ce tableau était une bonne idée et les enfants acceptent, de ce fait, d’être éduqués.
Voilà une petite histoire qu’il me plait de vous raconter car ce que nous vivons ne peut être que partagé, avec bonheur et amour.